Mesures de la BCM : Moratoire de 6 mois et changement d'agenda

Vendredi 12 Janvier 2024

Les banques primaires grincent les dents face à l’instruction du gouverneur de
la Banque Centrale de Mauritanie relative au relèvement du capital,
l’obligation sa libération totale et la revue à la hausse des fonds propres nets.


La nouvelle réglementation porte les germes de disparition de plusieurs
banques privées, selon l’avis formel d’un observateur averti.
Suite à une série de réunions un moratoire de 6 mois a été consenti pour le
démarrage de la mise en œuvre du processus et un chronogramme allant
jusqu’au 31 décembre 2028 a été adopté.
Celui-ci prévoit « au 31 décembre 2026, le capital minimum est porté à 1,5
milliards de MRU et les fonds propres de base nets à 2 milliards de MRU.
Au 31 décembre 2027, le capital minimum doit être porté à 2 milliards de MRU
et les fonds propres nets à 2,5 milliards de MRU.
Au 31 décembre 2028, les fonds propres nets doivent être de 3 milliards de
MRU ».
Mais au-delà de ce qui apparait comme un rétropédalage, notre source reste
formelle « ces décisions sont injustifiées et inapplicables. Certains prétendus
experts la mettent sur le dos du FMI, alors que cette institution est la première
à être surprise.
C’est la première fois dans l’histoire, que la BCM revient sur une décision au
bout de 48 heures seulement, et cela pose un problème de crédit. Une
concertation est absolue nécessaires entre la banque centrale et les banques
primaires ».
Amadou Seck

Amadou Seck Seck